Le tweet peut-il être fatal ?

Publié le 14 Juin 2012

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Le tweet fatal de Valérie Treirweiler déchaine depuis quelques jours la twittosphère et la planète médiatique internationale (même le New York Times cite ce tweet !).
Au-delà de l’incident politique, c’est une nouvelle preuve du pouvoir suprême que les citoyens peuvent donner à l’information, dans un monde médiatique où désormais, Twitter, Facebook et les autres réseaux sociaux deviennent une arme politique mais aussi une arme de communication toute puissante.
 
Communication embarrassée de l’Elysée… rappel à l’ordre par le 1er Ministre… affaire d’état…  les conséquences sont lourdes pour la réputation de la Première Dame de France. De l’e-reputation à la réputation, il n’y a qu’un Tweet…
   
  
Rappel des faits
Le 13 juin, tous les journaux titraient sur ce tweet de Valérie Trierweiler… et la petite phrase étaient analysée par tous les plus éminents spécialistes et experts de la planète Communication. Un Tweet dan la marre… Comment l’analyser ?
C’est un fait, Guy Birenbaum le soulignait en début de semaine sur Europe 1, Twitter est un outil qui permet de diffuser une information en direct, de manière spontanée et sans intermédiaire à un nombre conséquent de personnes.  Evident, oui mais voilà, dérageant dans un monde de la communication finalement bien réglé. Cela n’aurait pas été possible autrefois, car on imagine mal la Première Dame diffuser un communiqué de presse sur une telle prise de position. Les médias offrent un contenu entendu d’avance, seuls les réseaux sociaux permettent une telle prise de position !
Faut-il réglementer la communication sur les réseaux sociaux ? Une brèche est ouverte…  
   
Un tweet et 139 300 requête Google !
Si l’on en croit l’analyse réalisée par Xavier Chambolle sur son blog,  les Requêtes Google réalisées sur différents mots clés liés à Valérie Trierweiler atteignent139 300 résultats de moins d’une semaine, deux jours après le tweet de la Première Dame !  Plus ici
C’est une réalité désormais bien concrète : on assiste à une mutation profonde et totale de l’information. C’est ce que souligne ici cet excellent article de Marc Bouadrier sur le site de Challenges.fr :
« Dans une chaîne, dans un journal, dans un parti politique, toute prise de parole est pesée, mesurée. Internet et ses médias, Facebook, Twitter, détruisent peu à peu ces filets. On gagne en spontanéité ce qu’on perd en sécurité, on gagne en vérité intime ce qu’on perd en cohérence et en souci du bien commun. Le tweet fatal de Valérie Trierweiler dévoile la fragilité des institutions de tous ordres, formations politiques en en tête, face à un système médiatique éruptif, incontrôlable, incontrôlé, soumis aux variations d’humeur et d’affect des individus. L’émergence de médias ultra-individualistes dans une société elle-même travaillée par un individualisme sans frein a des allures de révolution avec l’enthousiasme et la crainte que cela peut susciter… La révolution Twitter ne fait sans doute que commencer ».  
L’intégralité de l’article à lire ici.  
   
Petite note positive quand même au passage : la compagne du chef de l'Etat peut désormais se féliciter d'avoir dépassé en nombre d'abonnés l'ancienne candidate à l'Elysée : 107 164 pour @valtrier à 11 h 10 le 14/06/2012, contre 84 021 à@royalsegolene.
   
D’autre gaffes célèbres sur twitter :
   
Aux USA aussi on gaffe sur Twitter : souvenez-vous du démocrate Anthony Weiner dont le tweet et les photos « osées » ont fait la une des tabloïds  !

Rédigé par sandrine charpentier

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